Voici les plantes qui rallumeront la flamme de votre foie !

On pense à lui lorsque surviennent des « crises de foie »,  qui n’ont pourtant rien à voir avec cet organe fondamental de notre système digestif. Filtre ultraperformant, le foie élimine toutes les toxines de l’organisme et protège le système immunitaire.

Les meilleures plantes alliées du foie et de la vésicule biliaire

De nombreuses plantes traditionnelles ont la réputation de normaliser la fonction hépatique et biliaire. Nous avons choisi ici celles qui bénéficient d’une solide expérience sous tendue, quand c’est possible, de références scientifiques. Ces plantes sont également d’accès facile, sans effets secondaires indésirables graves et d’un coût modique. En dehors du curcuma, il n’est pas toujours besoin de choisir des plantes exotiques pour pouvoir soutenir notre santé naturellement. Les indications de santé de ces plantes restent très larges, allant de l’amélioration de simples troubles digestifs aux inflammations du foie (hépatites) de nature diverses, et des excès de table jusqu’aux intoxications et aux protections vis à vis de traitements conventionnels agressifs pour le foie. Vous pourrez les utiliser sans arrière pensée pour des cures de 10 jours à 1 mois, à renouveler une ou deux fois si vous respectez quelques précautions d’usage.N’oubliez pas que quand votre foie se porte bien il est en mesure de mieux effectuer son travail de filtre, d’épuration et d’élimination des déchets de l’organisme !

LE CHARDON MARIE

Provenance : Régions sèches et ensoleillées de l’Europe et de l’Orient

Botanique : Sylibum marianum (ex Carduus marianus) de la famille des Astéracées

Partie utilisée : Les fruits (ou akènes)

Principes actifs principaux : Flavonoïdes de type flavonolignanes : sylimarine

Identifiés dans le fruit sec du chardon Marie, la sylimarine, un complexe de flavonoïdes, et la silybine principe actif pur, ont montré dans de multiples études des propriétés dites d’hépatoprotection, c’est-à-dire une capacité certaine à protéger l’hépatocyte contre toute agression, qu’elle soit d’ordre physicochimique ou microbienne. Sur le plan hépatobiliaire (foie et vésicule), la sylimarine peut être avantageusement utilisée par exemple chez les porteurs d’une hépatite virale chronique en complément du traitement conventionnel pour en diminuer les effets secondaires toxiques, ainsi que pour combattre le stress oxydant induit sur les hépatocytes par une maladie ou un traitement médicamenteux irritant le foie. Une revue importante de publications sur le chardon Marie légitime son utilisation dans l’intoxication à l’amanite phalloïde, une plante potentiellement mortelle en ingestion accidentelle, et dans la cirrhose du foie qui est un stade avancé de l’hépatite. Par ailleurs, une équipe sud-américaine a mis en évidence l’activité anticholestasique de la sylimarine, c’est-à-dire sa capacité à normaliser le flux de la bile. Pour toutes ces raisons, le chardon Marie apparaît comme une des plantes les plus remarquables pour rétablir l’intégrité fonctionnelle du couple foie/vésicule biliaire. Sur le plan pratique, elle devrait être utilisée systématiquement en convalescence d’une atteinte au foie (hépatite virale ou médicamenteuse) ou pour soulager son travail en le protégeant (chimiothérapie agressive, radiothérapie). En dehors de toute pathologie, c’est une plante de choix pour bénéficier d’une cure de détoxication à visée hépatique qui, en général, se déroule sur un minimum de trois mois.

L’ARTICHAUT

Provenance :  Régions tempérées  européennes, Californie

Botanique : Cynara scolymus de la famille des Astéracées

Partie utilisée : Les feuilles et les inflores cences Principes actifs principaux : Sesquiterpènes (cynaropicrine, le principe amer présent uniquement dans les feuilles), acides phénols (acide caféique, cynarine). Les feuilles d’artichaut bénéficient traditionnellement d’une réputation de facilitateur de la digestion par stimulation du système hépatobiliaire. Peu d’études ont été réalisées sur l’homme, mais des expérimentations animales ont bien confirmé les propriétés antispasmodiques digestives de la cynaropicrine, un principe amer contenu dans les feuilles et qui optimise la sécrétion de la vésicule biliaire (effet cholagogue et cholérétique) et donc qui préviendra la formation ou la récidive de calculs et de boues biliaires. À ce sujet, on évitera l’extrait de feuilles d’artichaut en cas de crise aiguë douloureuse de calculs biliaires afin d’éviter d’en majorer les symptômes. La teneur particulière en acides-phénols de l’artichaut explique sa capacité à protéger les cellules du foie du stress oxydant général. On ne proposera pas à la femme allaitante du fait du risque d’inhibition de sa lactation.

LE ROMARIN

Provenance :  Bassin méditerranéen,  Sud Ouest de l’Asie

Botanique : Rosmarinus officinalis de la fa mille des Lamiacées

Partie utilisée : Les feuilles et les sommités fleuries

Principes actifs principaux : Acides phénols (acide rosmarinique et caféique), flavonoïdes, dérivés terpéniques, quinones diterpéniques et essences aromatiques. Un certain nombre d’expérimentations animales ont montré qu’une toxicité hépatique induite chimiquement était prévenue par un traitement préalable au romarin, avec un retour à la normale rapide des différents paramètres biologiques du foie. Le romarin agirait en prévenant l’inflammation, la nécrose et la destruction cellulaire induites par différents toxiques. Il a été montré que le caractère protecteur du foie de l’extrait de romarin proviendrait de sa capacité à moduler certaines voies de la détoxication hépatique. Les effets observés du romarin sur le foie permettent également de comprendre son rôle préventif sur la genèse de certains cancers. En effet, l’extrait de romarin est capable de réduire les dommages subis par le matériel génétique (l’ADN) induits par des toxiques de référence. Cette activité pourrait résulter de ses propriétés antioxydantes puissantes, associées à sa capacité d’induire les enzymes de détoxication des xénobiotiques, c’est-à-dire les molécules étrangères à l’organisme. Le moyen le plus aisé et sécuritaire de prendre le romarin reste l’infusion de feuilles ou sommités fleuries de qualité bio.

LE RADIS NOIR

Provenance :  Bassin méditerranéen,  Asie occidentale

Botanique : Raphanus sativus  L. var. niger de la famille des Brassicacées

Partie utilisée : Racine

Principes actifs principaux : Glucosinolates, flavanoïdes, raphanol. Le « raifort des Parisiens » ou radis noir est bien connu pour ses propriétés cholérétiques et cholagogues (optimisation de la sécrétion biliaire) qui en fait une plante d’usage traditionnel dans la régularisation des troubles de la digestion. Son étude biochimique nous révèle que les glucosinolates qu’il contient se transforment en principe actifs (sulforaphane, sulforaphène) qui induisent les enzymes de détoxication de phase II, et d’autres comme l’isothiocyanate et l’indol 3 carbinol qui inhibent plutôt les cytochromes de la phase I. Le résultat est une optimisation générale des voies de détoxication du foie par la prise de racine de radis noir. À noter que le radis noir possède aussi un effet puissant anti Helicobacter pylori, la bactérie impliquée dans la genèse de l’ulcère digestif. Il existe différentes façons de consommer facilement le radis noir, de la simple rondelle crue prise en apéritif à l’ampoule de jus en passant par extraits liquides concentrés comme l’extrait glycériné ou alcoolique de plantes fraîches (EPS, SIPF).

LE CURCUMA

Provenance :  Inde, Asie du Sud Est,  Indonésie et Afrique

Botanique : Curcuma longa la famille des Gingibéracacées

Partie utilisée : Rhizomes

Principes actifs principaux : Curcuminoïdes. Les domaines d’application médicale du curcuma sont étendus et variés et touchent la prise en charge de toutes les pathologies dites de civilisation (obésité, diabète, cancer…) du fait de ses puissantes propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires largement démontrées. Des revues de très nombreuses publications sur l’étude des curcuminoïdes permettent de conclure que ces pigments phénoliques sont d’un intérêt majeur pour leur action directement protectrice et détoxiquante sur les cellules saines de l’organisme, notamment du foie, surtout vis-àvis des traitements conventionnels agressifs (médicaments, chimiothérapie, radiothérapie). Il est souhaitable d’avoir recours au curcuma sous sa forme alimentaire en fins copeaux frais dans la cuisine, ou en poudre sèche comme épice de façon régulière pour profiter de ses bienfaits de protection hépatique. À moins de ne pas aimer du tout son goût exotique, il existe à notre disposition dans le commerce des extraits concentrés de curcuminoïdes sous forme de gélule ou liquide.

Attention ! Deux plantes modifient intensément l’activité de détoxication hépatique quand on prend déjà des médicaments de façon chronique : le millepertuis et le pamplemousse. Ces deux plantes ont largement démontré dans les études qu’elles interagissent puissamment avec les cytochromes de la phase.
Ainsi, un seul verre de jus de pamplemousse peut modifier pendant 72 heures la pharmacocinétique d’un médicament, c’est à dire qu’il peut en diminuer son action thérapeutique voire l’annuler… ou à l’inverse, la majorer au risque d’induire l’apparition d’effets indésirables potentiellement graves. Ne pas ingérer une de ces deux plantes si l’on bénéficie déjà d’un traitement médicamenteux quel qu’il soit !

Source : https://lead.santenatureinnovation.info/foie-centrale-detox/